Mesdames, Messieurs, Chers collègues,

La recherche est le cœur battant de toute université ambitieuse. Elle constitue l’un des fondements de l’excellence académique, tout en façonnant notre capacité à innover et à se projeter dans le futur. Aujourd’hui, nous devons prendre un engagement fort pour donner à notre université les moyens de jouer un rôle déterminant dans ce domaine et offrir à nos chercheurs, actuels et futurs, les ressources nécessaires pour briller sur la scène nationale et internationale.

Un partenariat solide avec des institutions majeures comme le CNRS, l’INRIA et l’INSERM, notamment, est essentiel. Ces collaborations stratégiques, déjà en place mais qui doivent être renforcées, apportent un soutien indispensable à nos laboratoires, en leur offrant une reconnaissance et des financements cruciaux pour la pérennité de leurs projets. Il nous faut consolider ces liens pour garantir que notre université demeure un acteur incontournable dans les grandes avancées scientifiques de demain.

Nous devons également adresser un défi structurel de taille : retenir nos talents. Nos laboratoires forment chaque année des doctorants et des jeunes chercheurs brillants, mais trop souvent, faute de perspectives professionnelles, nous les voyons partir. Ce départ des forces vives est une perte considérable. Il est impératif de repenser les parcours professionnels de nos jeunes chercheurs, de créer des passerelles vers des carrières au sein de nos propres structures. Former ces talents ne doit plus être synonyme de les perdre, mais bien de les intégrer pleinement dans notre communauté scientifique.

Un autre enjeu central réside dans l’internationalisation de notre recherche. L’université ne peut plus se penser à l’échelle locale uniquement ; elle doit tisser des liens solides avec des pôles d’excellence européens et mondiaux. C’est en collaborant avec des institutions de premier plan que nous pourrons non seulement accroître notre visibilité, mais aussi participer aux avancées les plus novatrices dans nos champs de recherche. Dans ce cadre, nous devons également veiller à ce que la région soutienne nos initiatives de recherche « là où elles émergent », sans imposer des partenariats artificiels entre laboratoires qui ne partagent ni les mêmes priorités ni les mêmes besoins. Une telle approche nuirait à l’efficacité de nos travaux et freinerait l’innovation.

L’innovation, justement, doit être défendue avec force. Si le classement de Shanghai ne concerne pas toutes les universités, cela ne signifie pas pour autant que nous ne devons pas aspirer à l’excellence dans nos domaines spécifiques. Nous devons mettre en lumière les réussites locales et les laboratoires innovants qui se démarquent dans leur champ d’expertise. Notre objectif est clair : soutenir une recherche qui fait sens pour notre région tout en étant reconnue à l’échelle internationale.

Dans cette dynamique, notre université a déjà posé des jalons importants avec une orientation Science-santé-société, privilégiant la trans-disciplinarité. Des projets structurants comme l’institut Prospective, le projet PRISME ou encore les initiatives autour des sciences infirmières témoignent de cette vision. Toutefois, malgré des relations établies avec des partenaires comme l’APHP ou l’Inserm, la mise en lumière de nos laboratoires en santé n’a pas encore atteint son plein potentiel. Il est crucial de renforcer ces collaborations et d’assurer à nos équipes de recherche en médecine-santé une plus grande visibilité.

Par ailleurs, notre participation active à des structures comme l’EPCC Condorcet ouvre des perspectives pour nos laboratoires en sciences humaines et sociales (SHS). La particularité de notre université réside dans son approche santé-SHS, qui nous distingue des autres établissements présents. C’est un atout unique qu’il nous appartient de déployer et de valoriser pleinement. De plus, l’université participe activement à des initiatives comme les LabEx (SEAM, ICCA, EFL), qui offrent des ouvertures vers d’autres institutions et garantissent une visibilité accrue à nos travaux de recherche. Cependant, il est impératif de veiller à la pérennité de ces structures, en consolidant leur financement et en maintenant leur dynamisme.

Dans le cadre de notre alliance européenne d’universités Uninovis, nous devons également renforcer nos partenariats en matière de Recherche & Innovation. Cette alliance permet de répondre aux appels à projets financés par l’Union européenne (Horizon Europe, FP10), et nous offre l’opportunité d’accroître nos collaborations internationales.

Chers collègues, nous avons devant nous une opportunité unique de façonner une université résolument tournée vers l’avenir, où la recherche, l’innovation et l’excellence sont les maîtres mots. Ensemble, donnons à notre université les moyens de se hisser au rang des grands établissements de recherche, tout en restant fidèles à notre mission première : former des esprits critiques, innovants et résolument engagés pour un monde meilleur.

Engageons-nous pour une recherche forte et visible. Votons pour l’avenir de notre université.