Des collègues nous interpellent au sujet d’une règle de recrutement en vigueur à l’Université Sorbonne Paris Nord (USPN) vieille de plus d’une décennie qui exige que les maîtres de conférences (MCF) locaux souhaitant devenir professeurs soient auditionnés dans une autre université en plus de Paris 13. Les signataires du document expriment plusieurs problèmes liés à cette règle :
1.Discrimination : Cette règle impose une condition supplémentaire aux candidats locaux par rapport aux candidats extérieurs, ce qui peut être perçu comme injuste, surtout pour les primo-candidats.
2.Défiance envers les comités de sélection : Elle semble remettre en question le jugement des comités de sélection internes en recherchant une validation externe.
3.Incongruité dans les sciences expérimentales : La règle devient absurde dans des disciplines où la mobilité est difficile, obligeant certains candidats à “faire semblant” de candidater ailleurs, ce qui nuit à la réputation de l’USPN.
Ce que je dis :
Chères et Chers collègues,
En effet, un grand nombre d’enseignants-chercheurs de notre université s’interrogent sur la pertinence de la règle de recrutement des MCF à des postes de Professeurs pour les candidats locaux.
Nous sommes conscients que cette question varie selon les disciplines. Par exemple, dans des domaines comme les lettres, il n’y a tout simplement pas assez de postes, ce qui complique la mobilité. À l’inverse, certaines disciplines voient des chercheurs réaliser leur thèse sans avoir jamais changé d’institution ni enrichi leur expérience d’enseignement dans d’autres environnements. La situation devient d’autant plus complexe dans des domaines comme la physique, où l’USPN joue un rôle phare à l’échelle mondiale. Il serait problématique qu’une fois formés nos jeunes chercheurs partent après avoir bénéficié de nos infrastructures de pointe, sans pouvoir enrichir l’excellence de la recherche et le futur d’USPN.
C’est pourquoi nous estimons que cette question nécessite un débat collectif et dans les conseils centraux, pour aller vers de nouvelles dispositions moins ubuesques et plus favorables à notre communauté.
Bien à vous toutes et tous,
Professeur Guilhem BOUSQUET